La définition de l’histoire comme μάθημα y avait aussi été mentionnée, mais sans avoir jamais été vraiment développée. La synthèse sur les savoirs nécessaires à l’homme d’État (IX, 13-20) est ainsi significative : tout en montrant constamment tout au long de l’œuvre, par des notations brèves, la conduite adaptée ou non, il récapitule dans ce long passage l’essentiel des compétences de l’homme politique et des connaissances théoriques indispensables à l’action, et prouve leur nécessité par des exemples à l’appui. Ainsi les leçons et la mise en garde pratiques des Histoires valent d’abord pour Rome elle-même, pour permettre une réaction salutaire, susceptible de retarder par un coup d’arrêt, le moins provisoire possible, l’inéluctable dégénérescence. Il fait nécessairement des compromis en acceptant d’être médiateur (J. Thornton, « Tra politica e storia, Polibio e la guerra acaica », Mediterraneo Antico, 1 (1998), p. 585-634), mais semble d’abord chercher à calmer le jeu et à préserver une certaine identité politique (XXXIX, 3, 4-11). histoire des idées politiques introduction la question du pouvoir : derrière ce thème il le constat que cette matière est souvent envisagée sous l’angle des Par Raphaël Enthoven et François Caunac. URL : http://journals.openedition.org/etudesanciennes/131. La meilleure citation de Polybe préférée de nos membres. Dès lors, dans cette sorte de simulation d’action, l’historien encadre constamment son lecteur, présentant et concluant le récit des faits, celui d’une opération difficile, d’une erreur ou d’une réussite tactique, stratégique ou politique, morale, par un commentaire formateur, ἐπιμετροῦντα ou ἐπεκδιδάσκοντα λόγον, avec, si nécessaire, le recours à l’éloge et au blâme. Un recueil de citations de Polybe classées par thème. La meilleure citation de Karl Marx préférée des internautes. Il procède à partir de sa connaissance de l’histoire grecque et d’une réflexion sur l’exercice du pouvoir, mais fort aussi de sa double expérience de la vie politique comme de sa condition d’otage avec, à la différence de Thucydide, une perception interne des dispositions des peuples soumis à l’égard de la puissance dominante. Mais en posant dans le même temps le schème très précis de l’évolution naturelle et obligée de tout pouvoir, de son accroissement à sa plus ou moins rapide dégénérescence, Polybe fait encore plus nettement de Rome, mise en situation dans la suite des puissances qui ont eu, puis perdu, les mêmes atouts pour l’hégémonie (Lacédémone et Carthage), mais dans une hégémonie étendue cette fois à l’οἰκουμένηentière, l’exemple même d’un processus (VI, 9, 12-13) qui, s’il est compris et connu, peut être retardé (VI, 57, 4). J.-C.), hipparque, homme d'État, théoricien politique, est l'un des historiens grecs les plus connus de son époque. Passez au mode de lumière qui est plus agréable pour vos yeux pendant la journée. A. Zangara, dans son chapitre « Polybe et la sunopsis du corps de l’histoire universelle » (Voir l’histoire. J.-C.). 23Aussi, moins que ses erreurs, souvent relevées, ou ses intérêts réels d’homme politique pour ce qui concerne les aspects économiques, voire stratégiques et politiques, les mines d’étain par exemple, est-ce cette curiosité que nous soulignerons et qui marque plus particulièrement les livres-digressions. Les arrière-pensées (géo)politiques de Macron De l’Américain Donald Trump à l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, en passant par les premiers ministres italien et espagnol, une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis, hier, en visioconférence afin de mobiliser une aide d’urgence. Issu d'une famille de haut rang, formé à la politique et à la guerre dès son plus jeune âge dans l'entourage de son père, il connut les bouleversements du monde grec face à la montée en puissance de Rome. 5C’est là qu’intervient pour la compréhension une comparaison capitale avec le travail du peintre, et c’est bien sur le regard que l’historien porte sur les événements et sur la manière dont il en rend compte que Polybe met l’accent. Elle est même dans une phase particulièrement dangereuse de son expansion puisque, loin de toute compensation — à défaut même d’un équilibre — des pouvoirs internationaux, elle a acquis un pouvoir ἀδήριτον, « incontesté » (VI, 57, 5 et XXXI, 25, 6), avec les risques afférents en politique extérieure comme pour sa propre πολιτεία (moins sa constitution en l’occurrence que les vertus civiques qui font son identité, la tempérance et le courage, et, dans ses relations extérieures, sa magnanimité). 12En III, 36-38, la présentation des trois continents, comme la présentation de la Sicile au livre I (41, 7-42, 7) ou celle de Sparte au livre V (22) est, avec les explications méthodologiques afférentes20, caractéristique de cette prise en compte du destinataire qui est pleinement constitutive de l’œuvre : au moment du départ de l’expédition d’Hannibal, Polybe interrompt le récit et recherche comment pallier l’obscurité de l’itinéraire pour qui ne connaît pas les lieux, se refusant à une énumération de noms semblable à « un cliquetis de sons qui n’aurait aucun sens » (ὁμοίαν[…]ταῖς ἀδιανοήτοις καὶ κρουσματικαῖς λέξεσι)21 ; il se donne donc deux contraintes pour conduire le lecteur de l’inconnu au connu (V, 36, 6-7) : diviser l’espace selon les points cardinaux, donner toute situation par rapport à ceux-ci ou, plus précisément (V, 21, 7), « par rapport à la voûte céleste » (ἐκ τοῦ περιέχοντος). Le texte étudié est un extrait de « Les Pensées », écrit par Pascal et publié après sa mort en 1670. cit., t. 1, p. 369. 1 citations de Polybe - Ses plus belles pensées Citations de Polybe Sélection de 1 citation et phrase de Polybe - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Polybe issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Nous n’en prendrons que deux exemples : les lois de la proportion appliquées, les éclaircissements cartographiques ou topographiques qu’il donne. Mais cette double méthode, précisément, suppose elle-même l’aptitude de l’historien à faire les choix opportuns dans l’analyse de l’événement comme dans son commentaire. Cf. Il joint en annexe, p. 81-82, un très utile tableau récapitulatif de l’œuvre. Platon affirme que les affaires humaines n’iront bien que quand les philosophes seront rois ou les rois philosophes ; je dirais volontiers, moi aussi, que les affaires de l’histoire n’iront bien que quand les hommes d’État se mettront à écrire l’histoire — non pas, comme ils le font aujourd’hui, en plus du reste, mais avec l’idée que cette activité-là aussi compte pour eux parmi les plus indispensables et les plus nobles — et quand, sans se laisser disperser, ils lui consacreront leur vie, ou bien quand ceux qui projetteront d’écrire l’histoire considéreront l’expérience qu’ils ont justement acquise dans l’action politique comme indispensable à l’histoire. 20Dans cet ordre d’exposition, qui ne doit rien au hasard, la digression politique du livre VI sur la πολιτεία de Rome permet un partage très clair entre l’« après Cannes », pourrait-on dire, à partir du livre VII, et les deux premiers points d’ancrage essentiels du récit historique : l’année 220 où les protagonistes de la conquête de l’hégémonie sont en place et le moment où, en 217-216, avec l’enjeu que représente Cannes, l’histoire du monde fait un tout, les Romains, les Carthaginois ou Philippe devenant pour les autres peuples le meilleur allié possible, les Romains envoyant, eux, des ambassades aux Grecs par crainte de Philippe (V, 105, 3‑8). On a peut-être trop accentué le « pragmatisme » de Polybe, ses préjugés contre ses prédécesseurs ou ses erreurs, mais sans assez mesurer sans doute que ceux-ci sont l’envers d’une curiosité de chercheur qui transparaît parfois jusque dans le récit. Si l’apparente singularité du prologue du livre III, introduction claire au sujet de l’enquête historique (mis en situation par les deux premiers livres) et à ses conséquences, ne fait plus ainsi difficulté, on comprend mieux aussi la différence de structure, explicitée par Polybe lui-même (XI, 1a, 5) entre les six premiers livres, préliminaires à la symplokè, dotés d’un « sommaire » (προγραφαί), mais sans « introduction générale » aux événements (προεκθέσεις) comme les autres39. Les qualités de l’action sont, elles, celles de l’enquête historique : reconnaissance des lieux ou enquête précise et minutieuse auprès des mieux informés (IX, 13, 8 et 14, 2-3) qui font que des « opérations réputées impossibles » « se sont révélées possibles », ou le contraire ; ces qualités garantissent en outre l’effet de surprise et le succès, comme Polybe le met là aussi en valeur à tel point opportun du récit : Hannibal passant par les marais d’Étrurie (III, 78, 6 et 79, 1) ou Scipion accédant à Carthagène par l’étang qui l’entoure (X, 8, 7 et 14, 7-13). Parfois, comme dans le cas des Gaulois, il faut en plus, en remontant assez loin, corriger des peurs inutiles (II, 35, 9). Puis, en 146, il voyage en Maurétanie et en Lusitanie, avant de revenir en Grèce. 45 J.-G. Texier, « Polybe géographe », DHA, 2 (1976), p. 395-411, en particulier p. 398. Ce cosmopolitisme va de pair avec l’expansionnisme de Rome. Polybe, en effet, s’il s’inscrit dès le début de son œuvre dans la tradition de l’histoire utile (I, 1, 1-2), rompt néanmoins avec la tradition, la définition de Thucydide tout d’abord, sur laquelle il se fonde explicitement pour mieux la modifier, et plus encore avec celle des orateurs : ainsi, en justification du très long exposé sur les traités entre Rome et Carthage, fait pour éviter aux hommes d’État toute erreur (III, 21, 9-10), il pose le résultat de l’enquête historique non plus comme un κτῆμα ἐς αἰεί, mais comme un μάθημα opposé à un ἀγώνισμα inutile (III, 31, 12). Nous reviendrons précisément sur la fonction de ces digressions, mais dans l’ensemble de l’œuvre, deux séries de critères, constitutifs du choix et de la présentation des événements ou des moments historiques que fait Polybe pour son lecteur, semblent déterminants pour la qualité d’un gouvernement : une compensation des pouvoirs qui, assurant la meilleure cohésion de la cité en cas de danger (VI, 18, 1-4), empêche toute dérive vers une forme viciée et tyrannique de l’autorité, en politique intérieure (VI, 18, 7-8) comme en politique extérieure — avec, dès le livre I, l’exemple de Hiéron, allié de Rome qui, avec un vrai sens politique (πάνυ φρονίμως καὶ νουνεχῶς), maintient une balance des pouvoirs en aidant Carthage dans la guerre des mercenaires (I, 83, 2-3) —, et, en cas d’hégémonie (absolue), l’attention prêtée au discours des États soumis ou moins puissants (XXIV, 13, 1-4) ; la préservation, d’autre part, des qualités civiques fondamentales que sont, dans la vie quotidienne des citoyens, des gouvernants comme de l’État en général, la modération (jusque dans la tempérance) et le courage25 et, pour les dirigeants et la politique de l’État cette fois, la μεγαλοψυχία, le désintéressement et la clémence. Sur ces chapitres 36-38, voir les notes très précises de M. Molin, Polybe, Histoires, III, Paris, Les Belles Lettres, 2004, p. 199-200. 6 « Le héros le mieux doué pour le commandement » (Histoires IX, 16, 1). Citation de Joseph Sanial-Dubay; Les pensées sur l'homme, le monde et les moeurs (1813) Un homme politique a une double raison de plaire. La philosophie politique est une branche de la philosophie qui étudie les questions relatives au pouvoir politique, à l'État, au gouvernement, à la loi, à la politique, à la paix, à la justice et au bien commun entre autres. Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Visualisation du site – Contacts – Mentions légales & crédits – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Actes du colloque Action politique et histoire. 34 Voir en particulier E. Foulon, op. cit., p. 55-62 en particulier ; cf. Aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel à terre à notre commandement sans limite. de 220 à 168) l’hégémonie sur le monde habité », appellent aussi l’attention sur leur autre raison d’être et le jeu qui se joue, à travers le sujet et la facture même du texte, entre l’historien et ses destinataires : car l’histoire est explicitement donnée comme un μάθημα destiné à un lecteur à former, le futur homme politique essentiellement, et « qui aime à apprendre » — φιλομαθῶν. Il n’y a là cependant ni constat d’un déclin ni parti pris pour Rome, comme l’on a parfois voulu les trouver, mais plutôt, dans la logique de l’anacyclose que l’on peut freiner par la réflexion active sur l’histoire, les traits qui soulignent pour avertir et indiquer d’autres conduites à suivre. Sur ces calculs, ibid., n. 1 p. 147 : « Cette méthode, utilisée, dit-on, par Thalès pour calculer la hauteur de la grande pyramide recourt aux triangles semblables : la hauteur d’un mur vertical est, par rapport à l’ombre qu’il projette, dans la même relation qu’un piquet vertical donné, par rapport à sa propre ombre. Les savoirs pratiques, politiques et scientifiques des, III. A. de Foucault, op. 38 Τὸ δ ̓εὐπαρακολούθητον καὶ σαφῆ γίνεσθαι τὴν διήγησιν οὐδὲν ἀναγκαιότερον ἐπὶ ταύτης τῆς ὀλυμπιάδος ἡγούμεθ’ εἶναι τοῦ μὴ συμπλέκειν ἀλλήλαις τὰς πράξεις, ἀλλὰ χωρίζειν καὶ διαιρεῖν αὐτὰς καθ’ ὅσον ἐστὶ δύνατον μέχρις ἂν ἐπὶ τὰς ἑξῆς ὀλυμπιάδας ἐλθόντες […] (V, 31,4). 12 Cf. Il n’y a plus alors qu’à se consacrer, tranquillement installé, à explorer son sujet et à confronter les erreurs de ses prédécesseurs sans fatigue d’aucune sorte » : Δι’ ἣν δ’αἰτίαν ταύτην ἔσχε τὴν αἵρεσιν εὐχερὲς καταμαθεῖν· ὅτι τὰ μὲν ἐκ τῶν βιβλίων δύναται πολυπραγμονεῖσθαι χωρὶς κινδύνου καὶ κακοπαθείας, ἐάν τις αὐτὸ τοῦτο προνοηθῇ μόνον ὥστε λαβεῖν ἢ πόλιν ἔχουσαν ὑπομνημάτων πλῆθος ἢ βιβλιοθήκην που γειτνιῶσαν. 41 K. Sacks, op. Mais les risques soulignés, dans les livres XXXV à XXXVIII, après la digression géographique, sont autrement plus graves avec, au moment de la guerre contre les Celtibères, l’ébranlement de l’autre vertu civique en danger qu’est le courage « l’élément le plus important dans n’importe quel État, mais à Rome tout particulièrement » (XXXI, 29, 1), les jeunes Romains allant jusqu’à tout inventer pour se dérober à l’enrôlement (XXXV, 4, 6-14), et celui, au plan de la politique extérieure cette fois, de la μεγαλοψυχία, le désintéressement et la clémence . Quand après la défaite de Persée à Pydna, Polybe, ancien hipparque de la Confédération achaienne, est déporté à Rome en 167 av. 2C’est donc en homme d’État devenu pour l’essentiel observateur actif et historien qu’il donne, sur le mode platonicien et après une référence homérique aux voyages d’Ulysse6, sa définition du seul historien capable selon lui d’écrire l’histoire, l’homme qui a une expérience de l’action (XII, 28, 2-5), et il est le premier à avoir cette exigence7. 31 J.-L. Ferrary, op. ), Studies in the Greek Historians, Londres, Cambridge University Press (Yale Classical Studies 24), 1975, p. 197-212. P. Pédech, ibid., p. XXXVI-XLVIII. Pensée de Fénelon; Les réflexions et pensées recueillies (1720) ), Histoire et historiographie dans l’Antiquité, Paris, Académie des Inscriptions et Belles Lettres (Cahiers de la Villa « Kerylos » 11), 2001, p. 45-82. 36 Un exemple typique est, en introduction des affaires grecques (II, 37), la réaffirmation du début du récit principal en 220 (§1-3), puis la remise en perspective en remontant d’assez haut de l’histoire de la Confédération achaienne et de la Macédoine (§7). Passez en mode sombre, plus agréable pour vos yeux la nuit. 23 F. W. Walbank, op. ARGUMENT. 25 VI, 48, 4 et XXXI, 25, 2-8 et 29, 1-11. 1 Toutes les dates données s’entendront ensuite avant notre ère et, sans précision particulière, les traductions seront les nôtres. Nous reviendrons donc, en préalable, sur la conception polybienne de l’histoire, mais dans son influence sur la facture de l’œuvre, pour examiner plus précisément, dans la manière de transmettre au destinataire, par l’histoire, des savoirs différents mais tous nécessaires (formation à l’action pratique, à la science politique, à la philosophie politique comme à la philosophie de l’histoire), le rôle de l’expérience politique et la présence de ce « [narrateur] intime» qu’est l’historien qui a été homme d’action, celui qui est « inscrit dans le texte ; c’est dire qu’il fait partie du récit »15. 8À travers le récit historique, ses exemples commentés ou les synthèses qui les reprennent, l’auditeur ou le lecteur, futur responsable politique potentiel, doit donc recevoir une formation complète et exigeante. cit., étudie la composition du livre XII et le terme ἔμφασις en lien avec l’expérience de l’action, dans la première partie de son chapitre 2 (p. 21-66). 18Si, après ces préalables indispensables, nous reprenons plus en détail l’examen de la structure générale (état de la question, étude, conséquences et examen de leur validité), nous remarquons qu’elle est immédiatement précisée par une autre, en lien avec le choix des deux synchronismes fortement marqués de l’œuvre et déjà, pour le second, très bien étudié : l’olympiade qui conclut le livre II (224-220), avec l’accession au pouvoir de tous les responsables politiques qui seront autant de rivaux potentiels pour Rome : Hannibal (II, 36, 3), Philippe V, jeune prince de dix-sept ans en 221, Antiochos III et Ptolémée IV (II, 71, 1-6), la même année 221 voyant se nouer des conflits localisés et indépendants en apparence — guerre des Alliés en Grèce sous la conduite de Philippe, guerre d’Hannibal contre Rome, guerre pour la Coïlè-Syrie en Asie (II, 71, 9) —, alors qu’en 217, au moment du congrès de Naupacte qui met un terme à la guerre des Alliés (fin du livre V), les histoires particulières des États se trouvent, avec l’importance de la guerre qui se joue en Occident, interdépendantes et marquées par la symplokè (V, 105, 3-10)37.