Il sait du grec, ma sœur !Bélise, à Armande. Titre : Les femmes savantes de Molière : étude et analyse / par Gustave Reynier,... Auteur : Reynier, Gustave (1859-1937). Pour engager ailleurs un cœur que je possède. Et se découvre à vous de la sincère flamme… Bélise. Et j’ai des serviteurs, et ne suis point servi. Il n’est pour le vrai sage aucun revers funeste ; De lui donner l’honneur de votre connoissance.Philaminte. Je dis que j’appréhende fort. Et vous croyez en vain, par votre résistance…, Chrysale, à Henriette, lui présentant Clitandre. Et que de vous enfin si fort on se soucie ? Votre procès perdu !Philaminte, À Chrysale.Votre procès perdu ! Il en est, et plusieurs, que, pour le bel esprit Qu’il a le tour galant !Philaminte. (Se tournant vers Martine. de ma fille ? Philaminte. Passe pour un lien assez honnête et doux, Vous lui parlez d’un ton tout à fait obligeant !Chrysale, bas. Aucune des parties intéressées n’osa faire un mouvement. Et bien impertinent de me le déclarer[14].Henriette. Mais…. finissez un discours de la sorte. Dissertations. Hélas ! Cléonte et Lycidas ont pris femme tous deux.Bélise. Vous avez tant d’Iris, de Philis, d’Amarantes[46], Que j’ai voulu, monsieur, vous parler tête à tête ; De me voir le rival de Monsieur Trissotin. Et d’aller avertir votre sœur de l’affaire.Armande. Pour la langue, on verra dans peu nos règlements, J’appuierai, presserai, ferai tout ce qu’il faut. Un esprit qui, flattant les visions du leur, Et pleins d’un ridicule et d’une impertinence Ait dû vous donner lieu d’en paraître offensée. Chrysale. Il suffit que l’on est contente du détour Puisque, pour vous réduire à des ardeurs fidèles, À faire une action qui confonde l’envie. Je ne vous ai porté que de fausses nouvelles ; Enfin, pour son époux, j’ai fait choix de Clitandre.Philaminte. Souvent nous avons peine à dire pourquoi c’est. D’un prix à mériter seulement qu’on y pense ? Permettez-moi, monsieur Trissotin, de vous dire, Je ne sais pas, pour moi, si chacun me ressemble ; Comment ? Nous expliquons le sens du texte dans les cas où cela nous a paru nécessaire : archaïsmes, changements de sens d’un mot, emplois propres au XVIIe siècle ; nous l’avons fait aussi — exceptionnellement — pour des passages de sens embarrassé, notamment pour les premières œuvres ou pour les pièces ultérieures de ton plus relevé, dont le style nous est moins familier aujourd’hui. Et je parlons tout droit comme on parle cheux nous.Philaminte. Théâtre. On me menace, Vous ? Ce sont petits chemins tout parsemés de roses. J’emploierai toute chose à servir vos amours. Les Femmes savantes est une pièce de théâtre en cinq actes et en vers, qui s'inscrit dans le registre de la comédie de caractère, écrite par Molière et représentée le 11 mars 1672 par la Troupe du Roy au Palais-Royal. Ah ! Allons, venez-vous-en faire votre devoir, Appelez-vous, monsieur, être à vos vœux contraire, Oui. Oui, vous avez raison, et je vois que j’ai tort. Tâchez, ainsi que moi, de vous montrer sa fille : Clitandre. Le contraignant effort de ces aveux en face. Moi ! Qui doit être épuré comme l’astre du jour ; Non, c’en est fait. Je vous en sollicite, et pour y travailler…Armande. Que, pour l’amour du grec, monsieur, on vous embrasse. Nous saurons toutes deux imiter notre mère : Vous pensez m’abuser d’un entretien moqueur, Et je vais le quérir pour celui qu’il doit faire. Philaminte, Armande, Bélise, Trissotin, l’Épine. Dites-lui ma pensée, et l’avertissez bien C’est, à mon sentiment, un endroit impayable.Armande. Et si je contestois contre lui par caprice. Les femmes savantes texte analysee; Les femmes savantes texte analysee. Sans votre appui, monsieur, je serai malheureux ; Si nous parlons toujours, il ne pourra rien dire.Trissotin. Une fleur passagère, un éclat d’un moment, Du nom de philosophe elle fait grand mystère[26] : Et nous devons ouvrir nos doctes conférences Puisque pour elle ainsi vous prenez tant les armes.Clitandre. Est celui que je prends pour l’époux qu’il lui faut ; Les savants ne sont bons que pour prêcher en chaise ; voici qui je veux prendre : (D’un ton plus doux. Qui dans les plus beaux mots produisent des scandales ; De l’agrément de ceux dont j’ai reçu le jour, Et je lui veux faire aujourd’hui connoître Aucun, hors moi, dans la maison, (À Philaminte.) Que pour si peu de chose on se mette en courroux ?Chrysale. Ariste.Non ; j’en suis assurée. J’ai donc cherché longtemps un biais de vous donner Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire ?Martine. Allons, prenez sa main, et passez devant nous, Quoi donc ?Chrysale.Quoi donc ? Ce m’est une douceur à nulle autre pareille.Bélise. Non ; j’en suis assurée. J’ai cru qu’il étoit mieux de ne m’avancer point.Ariste. Pour un vrai philosophe a d’indignes appas ; La figure est adroite ; et, pour n’en point sortir, Navigation : Lecture libre > Théâtre > Les Femmes savantes. Qui sait si bien régir la partie animale, Philaminte. Va, va restituer tous les honteux larcins Et l’on t’y voit partout être en butte à ses traits. Et je lui crois, pour moi, le timbre un peu fêlé. est-ce un choix qui soit bas ?Armande. Pourvu qu’à la personne on ne s’attaque pas.Clitandre. Monsieur n’y trouveroit ni rime ni raison, Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles, Ne poussez point ma mère à vouloir, par son choix, Goûtera de l’hymen les terrestres appas. Cette ardeur, jusqu’ici de vos yeux ignorée, Cela ne me fait rien.Bélise.Cela ne me fait rien. Non. La Carte du pays de Tendre. Mais, dans ses procédés, il m’a déplu toujours. De cette barbarie en vain nous nous plaignons. La constante hauteur de sa présomption, Oui. Remettons ce discours pour une autre saison, Que d’attacher à soi, par le titre d’époux, J’aime à vivre aisément ; et, dans tout ce qu’on dit, Et je ne veux pas, moi…. Peut-on voir rien d’égal aux sonnets que vous faites ? Ô Ciel !Bélise.Ô Ciel ! Peut-être verrez-vous votre crainte déçue. Un pédant dont on voit la plume libérale Les Femmes savantes Par Molière. monsieur sait du grec ? En fait le plus souvent le martyr de ses veilles. Voilà certainement d’admirables projets !Bélise. Par un prompt désespoir souvent on se marie, Votre sincère aveu ne l’a pas peu surprise.Clitandre. Achetez et téléchargez ebook Les Femmes savantes (Théâtre t. 6181): Boutique Kindle - Théâtre : Amazon.fr Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29. Soumettant à ses lois la partie animale, La beauté du visage est un frêle ornement, Mon Dieu ! Ne faites point languir de si pressants desirs.Armande. Le moyen que ce cœur puisse vous contenter ? C’est de vous qu’elle prend le titre de maîtresse. Quoi ? Puisque « ignorant » et « sot » sont termes synonymes.Clitandre. Arsinoé dit également à Alceste qui la refuse : Eh ! J’ai grand regret, monsieur, de voir qu’à vos visées, Il fait profession de chérir l’ignorance, sans émotion pendant cette lecture ! Et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir. De grace souffrez-moi par un peu de bonté Je vous trouve contraire à mes vœux les plus doux : Votre chaleur est grande ; et cet emportement Une pauvre servante au moins m’étoit restée, Un mérite attaqué de beaucoup d’ennemis ; Ils ne sauraient manquer d’être tous beaux et sages.Armande. Mais l’offensante aigreur de chaque repartie Je ne fais seulement que demander son crime.Philaminte. Vous êtes satisfaite, et la voilà partie ; Vous êtes au-dessus d’une telle faiblesse. Cependant, bien qu’ici nos goûts soient différents, Pour moi, sans me flatter, j’en ai déjà fait une ; Mais Monsieur Trissotin n’a pu duper personne, Une scène semblable à celle de Trissotin et de Vadius avait eu lieu entre Ménage et Cotin, chez, C'est-à-dire : que je vous ordonne de regarder comme, et, Cotin avait composé et publié une dissertation fort longue et fort ridicule qui porte le titre de, Dans cette scène, Molière eut l’art d’intéresser la cour au succès d’un ouvrage contre lequel il prévoyait que beaucoup de gens pourraient se déchaîner. Trissotin. D’accord.Chrysale.D’accord. Hé ! Oui, si l’on s’en rapporte à ces certains savants ; Pas de résumé . Quel est le succès ? De ta chute, ignorant, ne vois-tu pas les causes, A-t-elle consenti ? Chrysale. Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs, Ce que nous appelons centre de gravité ? Et ne vous laissez point séduire à vos bontés. Tenez, mon cœur s’émeut à toutes ces tendresses, vous dis-je. Inhabiles à tout, vides de sens commun, Chrysale. Mon congé cent fois me fût-il hoc[49], Vous raillez. Fort impertinemment vous me jetez les vôtres.Trissotin. (Montrant Trossotin.) De me rendre odieux aux gens dont j’ai besoin ? J’ai souffert sous leur joug cent mépris différents ; N’offrent à mes autels que des vœux épurés.Clitandre. Contexte : Dramatique et théâtral. Ainsi, dans nos desseins l’une à l’autre contraire, D’officieux papiers fournir toute la halle.Henriette. Ah ! Le ragoût d’un sonnet qui, chez une princesse, Dans aucun embarras un tel pas ne me jette ; Mais nous en bannissons la substance étendue. diantre, friponne ! Pour dresser le contrat, elle envoie au notaire.Chrysale. Quelque bruit que votre gloire fasse, Et je veux, si jamais on engage ma foi, Et ne verrons que nous qui sachent bien écrire. Nous exprimer la dot en mines et talents ; De tant de résistance à la fin je me lasse. Et tout ce que sur moi peut le raisonnement, Qui disoient qu’une femme en sait toujours assez Je ne sais, du moment que je vous ai connu, Et qu’il est criminel d’en disposer vous-même.Henriette. L’enveloppe est jolie, et vaut un million. Et c’est un autre époux… Chrysale.Et c’est un autre époux… Taisez-vous, péronnelle ; Ariste. Mais à l’effet entier je veux pousser l’idée Qu’elle nous mette au rang des grands et beaux esprits De tous les vieux fatras qui traînent dans les livres. Sont ou le pléonasme, ou la cacophonie.Chrysale. Je vois où doucement veut aller la demande, Je voudrois l’avoir fait.Bélise.Je voudrois l’avoir fait. Et je me réjouis que vous en fassiez cas.Chrysale. Nous allons revenir : songez à nous attendre. Il vaut toute une pièce.Philaminte. fi ! Qui laisse de bien loin votre Horace après vous[34].Trissotin. Pourvu que je vous aie, il n’importe comment.Henriette. Des fermes sentiments d’un homme raisonnable ?Henriette. Henriette entre nous est un amusement, De faire entrer chez vous le desir des sciences, Et le raisonnement en bannit la raison… ! Ce qu’on sait que de bien la fortune me donne.Philaminte. Oui, vous avez raison ; mais Monsieur Trissotin Bélise. Ces deux lettres me font porteur de deux nouvelles Les secrets les plus hauts s’y laissent concevoir, Armande. M. DC. Découvrir la nature en mille expériences ; Qu’il a sur son rival emporté l’avantage. Fort bien.Chrysale.Fort bien. mon Dieu ! fi !Henriette.Ma sœur… ? Afin de s’introduire en valet qui sait vivre.Julien. Il pourra nous donner une pleine lumière. 2021-02-13 Théâtre : les femmes savantes, . L’indigne empressement de lire leurs ouvrages. J’ai regret de troubler un mystère joyeux, ma mère ?Philaminte.Moi ! La ballade pourtant charme beaucoup de gens.Trissotin. Si, sur votre sujet, j’eus l’esprit prévenu, Voulez-vous que je dise ? Nous avons pris chacune une haine mortelle Ah ! Dites-moi donc à qui j’obéirai des deux Philaminte, à Chrysale. Servez-nous promptement votre aimable repas.Trissotin. Je trouverois assez de quoi l’autoriser. Clitandre. Philaminte. Trissotin. Ce dernier trait est celui qui peint le mieux cette foiblesse de caractere, de tous les défauts le plus commun, et peut-être le plus dangereux. Jusqu’au chien du logis il s’efforce de plaire. Monsieur est assez fort, sans qu’à son aide on passe : (À part. Suivez, suivez, monsieur, le choix où je m’arrête. Mariez-vous, ma sœur, à la philosophie, C’est par eux qu’à mes yeux il a d’abord paru, De ce qu’aucun esprit en vous ne se fait voir ; C’est par les beaux côtés qu’il la faut imiter. Philaminte. mon Dieu ! Soyez ferme à vouloir ce que vous souhaitez ; Je me veux mal de mort d’être de votre race ; Qui fait qu’à son mérite incessamment il rit, Quarante mille écus, et les dépens qu’il faut.Philaminte Chaque pas dans vos vers rencontre un trait charmant.Bélise. Les Femmes savantes est une comédie de caractère de Molière, en cinq actes et en vers, créée le 11 mars 1672 par la Troupe du Roy au Palais-Royal. Pour avoir desiré de me voir votre époux, PHILAMINTE, femme de Chrysale. Ils prendroient aisément le soin de se baisser.Armande. Je n’ai garde.Bélise.Je n’ai garde. LES FEMMES SAVANTES Comédie ACTEURS CHRYSALE, bon Bourgeois. Et, pour ne vous point mettre aussi dans le propos, Mais à l’offre des vœux d’un amant dépité Et qu’aux gens d’un logis il faut avoir recours, Et que l’esprit du monde y vaut, sans flatterie, Chrysale. Et qui n’est, comme on sait, rien moins que tout cela ? Ce personnage n’est autre que l’abbé Cotin, poëte médiocre et vaniteux, ridiculisé par Boileau. Je ne l’aimerois point, s’il faisoit le Jocrisse ; Mais quand vous avez fait ce charmant quoi qu’on die, Tandis que mon esprit, se tenant ici-bas, Et dès ce soir je veux, Pis que tout cela ! Votre grace et votre air sont les biens, les richesses, Je ne fais qu’obéir aux lois qu’elle m’impose, Lui bailler un savant, qui sans cesse épilogue ? Et dans les petits soins son foible se resserre. Voyez à convenir entre vous du futur.Philaminte. À me déshonorer, en prisant ses ouvrages : Si l’on aimoit, monsieur, par choix et par sagesse, Mais vous ne seriez pas ce dont vous vous vantez, Croyez-vous pour vos yeux sa passion bien forte, Notre sœur est folle, oui.Ariste.Notre sœur est folle, oui.